La commission communication de l’Union départementale a entrepris de rencontrer des “personnages” du sdis77, avec un fil conducteur “les plus anciens” (SPP, SPV, PATS…)
Episode 1 : le plus ancien des nos anciens, Antoine Pereira
M.Pereira : Je suis rentré en 1957 à la ville de Melun en tant que mécanicien (ma profession) et sapeur-pompier. Je remplaçais Bastien, et à l’époque dans la première caserne sur l’île de Melun.
On est allé après dans la nouvelle caserne en 1973, plus moderne, plus spacieuse. C’est nous qui avons fait les plans, l’aménagement.
Je suis passé après à l’Etat-major, au service matériel, ou j’ai fini en mai 1983.
A l’époque dans la caserne de l’île de Melun, l’alerte était donné depuis la sirène qui se trouvait sur le silo, et c’était ma femme qui sonnait l’alerte…elle sortait aussi les engins ou nous les emmenait quand on n’était pas à la caserne pour qu’on gagne du temps…elle gérait aussi la logistique, le casse-croûte…
On était que trois sapeurs-pompiers professionnels de la ville de Melun et deux sapeurs-pompiers du département pour 1500 départs !
On devait tout faire…réparer les véhicules, trouver des pièces…les préparer, les nettoyer…On était tous les jours à la caserne…pas de dimanche, pas de fête, peu de vacances…
Udsp77 : Racontez-nous une anecdote que vous avez rencontrée sur votre parcours SP.
M.Pereira : On avait une bonne entente avec les mariniers qui prenaient du grain au silo…Après le silo, on a eu des évolutions avec des HLM, un jardin botanique…
Le mercredi et le samedi avec le marché, c’était compliqué pour sortir…on perdait du temps…ça compliquait les choses avec tout ce monde…
Udsp 77 : Pouvez-vous nous racontez en quelques mots une intervention qui vous a marquée.
M.Pereira : avec les enfants c’était très dur…on en a beaucoup fait…
J’avais un surnom aussi « l’accoucheur » …j’ai fait beaucoup d’accouchements…je suis parrain à plusieurs reprises [rire]…ce n’était pas toujours évident…les conditions d’accouchement…le lieu où habitaient les gens…
On avait aussi beaucoup de départs pour les noyers en été…on avait des plongeurs dans la caserne…
On avait un véhicule, la goélette, on pouvait mettre 4 personnes dedans sur les brancards… parfois quand on en mettait un en hauteur, on avait le sang qui dégoulinait sur nous…[grimace]
Udsp77 : Avez-vous un ou plusieurs hommages à rendre à des personnes que vous avez pu croisée dans votre parcours.
M.Pereira : Tout ceux qui nous ont aider…la police, les gens du silo…on avait une très bonne entente.
Un hommage pour Mme Portat qui a créé le SMUR en 1969…une personne très humaine, courageuse et professionnelle…je me rappel lors d’une soirée, elle a quitté le bal en robe de soirée pour une intervention…un accident de la route…elle était belle avec sa robe[rire]
M.Hyest aussi…à la départementalisation, qui a débloqué des crédits pour le développement du corps départemental
Udsp77 : Avez-vous un ou plusieurs regrets sur votre parcours ?
M.Pereira : Que ça soit arrêter…le dynamisme des interventions…
Peut-être de ne pas avoir été nommé officier à la fin de ma carrière…
Udsp77 : Si c’était à refaire ? le referiez-vous ? que changeriez-vous ?
Pereira : je referais pareil…même si on avait peu de sommeil…que les nuits n’en finissaient pas…avec les interventions…
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